On est en droit de s’inquiéter du contexte et des modalités de traitement de cette demande d’informations, même si ensuite « aucune perception de redevance n’a été enclenchée ».Par ailleurs, la SACD n’indique à aucun moment dans son communiqué que les lectures publiques gratuites réalisées par des bibliothécaires à des groupes d’enfants devraient pouvoir rester libres ou ne pas être soumises à tarification. Au contraire, elle réaffirme que ces usages sont assimilables à des représentations publiques d’oeuvres protégées, soumises en tant que telles à autorisation préalable des auteurs. Elle précise par ailleurs sa compétence pour agir sur ce terrain, par le biais des mandats confiés à la société par des éditeurs.
Loin d’être rassurants, ces éléments confirment bien au contraire que les heures du conte ne subsistent qu’en vertu d’une tolérance fragile pouvant être remise en question à tout moment.Plus loin, la SACD indique avoir « pris la décision d’ouvrir une concertation avec les auteurs, les ayants droit et les bibliothèques sur la question des lectures afin d’en préciser les règles et d’améliorer le système dans l’intérêt des auteurs et de leur public, notamment les plus jeunes. »Si une « concertation » devait voir le jour, il serait nécessaire de rester très vigilant pour que ces négociations ne constituent pas une occasion de revenir en arrière sur les pratiques permettant aujourd’hui à des bibliothécaires d’accomplir auprès des enfants des actes de médiation essentiels pour l’apprentissage de la lecture et la découverte de la culture. Une telle concertation fait courir le risque que des accords sectoriels soient imposés, à l’image de ce qui existe actuellement en lien avec l’exception pédagogique et de recherche, ce qui reviendrait précisément à rendre les lectures publiques en bibliothèques payantes pour les établissements, quand bien même elles ne font pas intervenir de personnes rémunérées pour la lecture. Cela aboutirait à réduire la sphère des usages libres et gratuits de la culture, là où ils sont les plus légitimes.Le système actuel doit en effet être « amélioré », mais pour faire en sorte que de tels usages collectifs des œuvres soient explicitement garantis par la loi. Les représentations d’œuvres effectuées dans un cadre non commercial dans les lieux accessibles au public devraient être couvertes par une exception au droit d’auteur, afin de les mettre hors d’atteinte. Un tel résultat peut être obtenu en élargissant l’exception déjà prévue actuellement pour les représentations gratuites effectuées dans le cadre du cercle de famille.
Les réactions qui ont eu lieu ces derniers jours ont montré un très large attachement à ces formes d’usage que constituent les lectures publiques aux enfants en bibliothèque. Si ces pratiques culturelles collectives sont reconnues comme socialement utiles et légitimes, elles ne peuvent se satisfaire d’une simple tolérance révocable, mais doivent trouver une consécration légale, pleine et entière.
SavoirsCom1 ne considère pas que le communiqué fait par la SACD apporte une réponse sur le fond aux questions posées ces derniers jours à propos des lectures publiques en bibliothèque. Nous resterons attentifs et mobilisés quant aux suites qui seront données, en appelant les bibliothécaires qui participeront à cette concertation à la vigilance.
Dans cette perspective, SavoirsCom1 appelle les bibliothécaires à nous signaler les cas similaires auxquels ils auraient pu être directement confrontés (correspondant à des animations gratuites réalisées en dehors du recours à des intervenants rémunérés).
Bonjour
Comme je ne veux pas voir le mal partout, je pense que la SACD prendra les éléments suivants en compte dans son désir de négociation avec les bibliothèques.
Les auteurs ne vivent pas uniquement de leurs livres, mais des présentations et invitations dans les lieux publics qui leur rapportent bien plus en une fois que la vente de plusieurs centaines d’ouvrages.
De même, les bons livres sont achetés et recommandés par les bibliothécaires à travers leur(s) réseau(x).
Ces réseaux ne s’arrêtent pas aux seules bibliothèques. Chaque lecture faite pour un album ou un conte incite les parents à acheter le livre, à l’emprunter puis à l’acheter pour le lire et le relire encore encore à leurs enfants qui sont demandeurs.
Je ne compte plus le nombre d’albums et de livres dont les parents m’ont dit qu’ils l’avaient commandé pour l’avoir chez eux et le posséder.
Il est temps que la SACD reconnaisse le fort pouvoir promotionnel des bibliothèques pour les auteurs qu’elle défend et garantisse aux bibliothèques le libre droit de l’heure du conte.
Car l’heure du conte ne concerne pas une seule oeuvre, mais toute la production d’un auteur. Un livre lu attire les lecteurs sur cet auteur et sur toute sa production.
Refuser aux bibliothèques l’heure du conte gratuite, c’est entraîner une désaffection évidente pour toute l’oeuvre des auteurs défendus.
A quoi bon prendre le risque d’utiliser les oeuvres d’un auteur s’il faut payer à chaque fois des sommes non négligeables lorsque nos budgets sont en baisse.
A quoi bon les garder en rayons, au risque qu’un enfant ou des parents nous demande de les lire ?
A quoi bon acheter les livres suivants de l’auteur ?
Pire, il faut bien que vous compreniez que chaque ponction réclamée par les uns et les autres, c’est autant de moins investi pour défendre les auteurs.
Chaque dix euros que vous nous prenez, c’est un conte, un album de moins acquis.
C’est un auteur qui disparaît petit à petit de nos rayons, ou c’est un auteur nouveau (défendu par la SACD) que nous n’acquerrons pas.
Sur le long terme, ça signifiera moins de ventes, des éditeurs frileux à se lancer et surtout proposant des droits d’auteurs moins élevés. Au bout du compte, nous serons tous perdants.
Absolument tous.
Vous dites que : « L’accès pour tous à la culture est aussi notre combat. »
Alors officialisez le pouvoir promotionnel des bibliothèques et des bibliothécaires.
Officialisez sur votre site que vous donnez le droit à l’heure du conte gratuite en bibliothèque,sans qu’il y ait besoin de remplir, encore et sans cesse, des demandes d’autorisations ponctuelles. (coûteuses en temps, et toujours refusables, au risque de faire capoter l’heure du conte)
Permettez aux bibliothécaires d’avoir une gestion apaisée de cette animation où nous défendons les auteurs bien plus que vous ne le pensez. Et nous aussi, dans le but de l’accès pour tous à la culture.
Bien cordialement
B. Majour
Bonjour, Excusez moi de cette manière de vous contacter
Bonjour, Excusez moi de cette manière de vous contacter, je viens d’apercevoir votre profil et je me suis dis que vous êtes la personne qu’il me faut. En bref, je me nomme BERTHIER CORINNE , d’origine slovaque et je vis en France. Je souffre d’une grave maladie qui me condamne à une mort certaine c’est le cancer de gorge, et je dispose d’une somme de 344.700 euros dont je voudrais faire une donation a une personne de confiance et d’honnête afin qu’il en fasse bon usage. Je suis propriétaire d’une entreprise d’importation d’huile rouge en France, et j’ai perdu mon époux il y a de cela 6 ans, ce qui m’a beaucoup affecté et je n’ai pu me remarier jusqu’à ce jour, nous n’avions pas d’enfants. Je voudrais faire de cette somme un don avant ma mort puisse que mes jours son compté faute de cette maladie au quelle je n’est eu de remède mais un calmant en France voudrais pas la suite savoir si vous pouvez bénéficier de ce don. voici mon adresse mail : berthiercorinne76@gmail.com
Je trouve effrayant les commentaires de ces gens qui s&;ocuoraqcommsderaient volontiers que la justice soit partiale et primaire… pour peu qu’elle aille dans leur sens bien sûr.